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Terrible.
Peut-être que pour vous ce n'est rien, mais pour moi, en tout cas à ce moment-là, c’était terrible.
J’ai plusieurs fois renoncé à ce qu’il y avait de plus sacré au monde :
Mon goûter.
La boulangère était trop jolie, ça faisait peur à mes yeux d’enfant qui se baissaient quand elle me regardait.
C’est vrai qu’elle était jolie et ce qui la rendait encore plus belle, c'est qu’elle vendait des bonbons et des pains au chocolat 🤗
La femme idéale quoi ! 🤩
Comme une mouche hystérique sur son carreau, je trépignais devant sa vitrine et le plus souvent sans oser entrer.
Le plan d'action "Gouter" était pourtant simple :
1️⃣ - Tu entres,
2️⃣ - sans la regarder dans les yeux, tu dis “bonjour”,
3️⃣ - tu donnes la pièce de 10 francs,
4️⃣ - tu remplis le sac avec les sucettes en poudre, les sachets qui pétillent, les Schtroumpfs, les cocas qui piquent, quelques réglisses et deux ou trois fraises Tagada.
5️⃣ - Tu payes, tu sors, tu ne te retournes pas et voilà !
Rien de compliqué.
Et, sans oublier le pain au chocolat.
Mais, le plus souvent, je n’osais pas entrer. Je traversais la rue pour aller un plus loin chez le vieux pépé qui vendait des bonbons et des cigarettes.
C’est alors que j’ai compris : La peur, ça tétanise et c’est plus fort que la gourmandise.
J’avais 12 ans, et j’allais passer à côté de la femme de ma vie à cause de ma timidité.
Fuck !
Il y a quelques années, j’ai offert une conférence sur l’audace.
À la fin, une femme m’interpelle.
Et devinez quoi 😳
Non, ce n’était pas la boulangère 😉
Elle me dit ceci :
- J’aimerais donner des conférences, mais je n’ai pas assez confiance en moi
Je réponds alors : "moi non plus, je n'ai pas toujours confiance en moi".
- Vous rigolez - me dit-elle - En tout cas ça ne se voit pas et ça n’a pas l’air de vous déranger !
J’ai souri en pensant à tous ces goûters qui me sont passés sous le nez.
À toutes les fois où je n’ai pas osé faire une demande, dire oui, dire non, me lancer dans un projet.
Toutes les fois où j’ai manqué des opportunités, où j’en ai gâché, où je n’en ai pas créé.
J’ai alors raconté l'histoire de la boulangère.
J'ai aussi expliqué que j'ai toujours eu un fond timide et un manque de confiance en moi dans certaines situations. Donner des conférences, faire des vidéos, des podcasts... C'est la meilleure façon pour développer la confiance en soi dont j'ai besoin.
En invitant les particuliers et les entrepreneurs à oser rayonner (plus qu'à briller), à oser se montrer, transmettre leur message pour toucher le cœur des gens et vivre de leurs idées.
En aidant chacun à oser réaliser ses rêves, je me soigne et je me donne le droit d’en faire autant, je développe la confiance dont j'ai besoin pour incarner mon message.
À chaque fois que je rentre dans une boulangerie, sur scène, que j’allume ma caméra, mon micro…. Je me rappelle l’importance de faire preuve de courage émotionnel
Un rêve, un projet ambitieux, un goûter, un amour, une entreprise qui prospère, ça se mérite, ça demande d’oser la vulnérabilité et l’inconfort.
N'attendez pas d'être bon ou confiant pour faire ce qui vous fait vibrer. Faites ce qui vous fait vibrer pour devenir bon et confiant (Ziglar).
L’histoire de la boulangère offre différents enseignements.
Certains vont bloquer sur “Pain au chocolat” parce qu’ils auraient préféré que je dise “Chocolatine”.
Mais, vous, qu’est-ce que ça vous inspire ?
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