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"J'ai tout pour être heureux …et pourtant !"
Combien de fois l'as-tu pensé ?
Combien de fois l'as-tu entendu dire à ton sujet ?
Combien de fois l'as-tu pensé au sujet de quelqu'un d'autre ?
Je me suis dit parfois :
”Tu n’en as jamais assez, tu es un éternel insatisfait.”
Passionnés, multi potentiels, slasheurs, salariés ou entrepreneurs…
Nous avons peut-être ce point en commun de vouloir VIVRE pour ne pas nous contenter d’exister.
Depuis des années, j'invite chacun à oser vivre la vie qui fait en Vie, à oser réaliser ses rêves et ses grands projets.
Pourtant, je m’interroge.
Et si malgré mon intention de faire le bien, je faisais plus de mal qu’autre chose ?
Parce que si j’ai osé réaliser pas mal de mes projets et de mes rêves, je me suis aussi passionnément abîmé.
Dans cet article, j'apporte quelques précisions essentielles à mon message.
Avant de partager ma réflexion, et si ce n'est pas déjà fait 👉 télécharge ma formation gratuite "Oser Trembler Pour Vibrer" pour booster l'audace et la confiance en soi.
La philosophie bouddhiste et les neurosciences sont, à mon sens, de merveilleuses sources de sagesse et de réflexion pour comprendre ce qui peut être une véritable source de motivation et de souffrance à la fois.
En méditant et en pratiquant cet article et le suivant, nous avons toutes les chances de VIVRE, sans nous épuiser de peur de seulement exister.
La peur "moteur"
Au crépuscule de leur vie (et même bien avant), beaucoup ont peur de regretter de ne pas avoir vécu vraiment.
C’est d’ailleurs le regret de 95% des mourants dont parle Bronnie Ware dans son livre best-seller.
Pour d’autres, c’est une peur "moteur", une source de motivation, qui permet de surmonter les autres peurs, les doutes et incertitudes qui font obstacle.
⚠️ Mais attention ⚠️
À trop en faire de peur de passer à côté de sa vie, on finit par passer à côté de LA vie.
Combien ont fait un burnout en poursuivant leurs rêves ?
Quand on reçoit à longueur de journée des injonctions au bonheur, quant malgré soi, on compare sa vie à celles et ceux qui partagent leur soi-disant vie de rêve sur les réseaux.
Il est facile d’alimenter et de renforcer ce qui est déjà là et qui nous touche toutes et tous :
L’insatisfaction et l’envie.
L’envie source de souffrances (?)
”Tout le monde est insatisfait. Personne ne sait se contenter de ce qu’il a, et c’est cette insatisfaction qui nous pousse à faire tout ce que nous faisons. Nous agissons dans l’espoir d’obtenir toujours plus de satisfaction et il arrive que l’insatisfaction atteigne le degré d’une véritable souffrance “ - Enseignements du Bouddha -
Selon la philosophie Bouddhiste, l’envie et l’attachement à nos désirs sont un poison de l’esprit.
Lorsque nous sommes attachés à des choses matérielles ou à des résultats spécifiques, cela peut mener à la jalousie, la compétition malsaine, la comparaison avec les autres.
Si l’envie est une source de motivation, la pratique bouddhiste encourage à s’en libérer pour trouver le bonheur dans l'instant présent.
Parce que finalement, quoi qu'il arrive, nous en arrivons tôt ou tard à ne pas être satisfait et en vouloir toujours plus.
Pourquoi sommes-nous si souvent insatisfaits ?
J'ai cherché du côté de la psychologie humaine et des neurosciences.
Un processus psychologique
Il existe plusieurs sources de motivation.
👉 la motivation extrinsèque se réfère à la poursuite de récompenses qui proviennent de sources extérieures.
Quand on fait les choses en se disant :
“Je n’ai pas vraiment le choix”, c’est un signe de motivation extrinsèque.
On cherche la carotte et on évite le bâton.
Carotte = Argent, promotions, récompenses, attention, reconnaissance sociale…
Bâton = punition, mauvaises notes, rejet social…
Efficace à court terme, cette forme de motivation n’est pas viable (vivable) sur la durée.
Les études montrent que la motivation extrinsèque limite la production de dopamine, pourtant utile à la créativité, la mémorisation et la capacité à apprendre.
La meilleure façon de se motiver est intrinsèque, mais il en existe deux sortes et l'une d'elles est un piège.
1 - La motivation intrinsèque par l’objectif.
Peut-être as-tu déjà fait une séance de visualisation au cours de laquelle tu es invité à te projeter dans le futur.
Un futur dans lequel tu as atteint ton objectif, tu as réalisé ton rêve.
Guidé par une voix pour imaginer et ressentir ce que ça fait de vivre ta future réussite comme si tu y étais déjà.
Beaucoup de coachs et thérapeutes proposent cette approche.
Une partie de ton cerveau (le cortex préfrontal) est carrément capable d’imaginer ce futur idéal.
Mieux encore, il peut créer une expérience si réelle que tu peux ressentir les émotions, les sensations dans ton corps à la simple idée d’avoir atteint ton objectif. C'est même le but !
Quoi de plus motivant !?
Contrairement à la motivation extrinsèque, cette motivation par l'objectif est en relation avec quelque chose qui t'anime de l'intérieur et que tu veux vraiment.
Mais il y a deux problèmes qui permettent de comprendre l'insatisfaction.
L’insatisfaction au présent.
Tant que tu n'as pas atteint l’objectif, une partie de toi n'est pas complètement satisfaite.
Comme le souligne l’auteur Petr Ludwig, même si tu fais de belles avancées, il te manque quelque chose au présent, tu n'es donc pas totalement satisfait.
Par contre, une fois l’objectif atteint, tu ressens une grande satisfaction.
Les psychologues l’appellent “l’effet Joy 🥳”.
Tu l’as déjà expérimenté en décrochant ton permis de conduire, le bac, en obtenant ton premier client, en recevant une bonne nouvelle concernant votre santé, en achetant le dernier produit qui vous fait envie, etc.
L’effet Joy, c’est un shoot de dopamine, une grande satisfaction, un moment de bien-être intense dans un laps de temps assez court et auquel on devient vite accroc.
Le problème, c'est que ton cortex préfrontal n’est pas prêt pour la suite, car un autre phénomène se produit assez vite.
L’adaptation hédonique.
Également connue sous le nom d'adaptation du bonheur, l'adaptation hédonique est un processus psychologique qui pousse à s’adapter rapidement aux changements dans nos vies, qu'ils soient positifs ou négatifs.
Dit autrement:
Nous avons tendance à nous habituer rapidement à l’expérience positive que représentent l’atteinte d’un objectif et à revenir à notre niveau de bonheur ou de satisfaction précédent.
Je résume la motivation par l’objectif :
1 - Nous sommes motivés par l’objectif à atteindre, mais insatisfaits tant qu’il n’est pas atteint.
2 - Une fois atteint, c’est la méga joie (effet Joy)🤩🎉.
3 - Mais très vite, à cause de l’adaptation hédonique, l’émotion positive revient au niveau de satisfaction avant l’atteinte de l’objectif.
4 - Il nous faut de nouveaux projets, de nouveaux rêves, de nouveaux objectifs pour avoir notre shoot de dopamine et un peu de satisfaction.
C’est un cercle vicieux.
Résultat ?
- Insatisfactions,
- Frustrations,
- Perte de sens, confusion,
- Épuisement
- Burnout,
- Dépression.
La motivation intrinsèque par l’objectif a donc ses limites.
J’ai souvent fait l’erreur de cumuler les objectifs personnels et professionnels et j’ai vraiment pu observer ces mécanismes.
Des tas de coachs vous invitent (comme je le fais) à réaliser vos projets, vos rêves…
D’autres vous encouragent et vous motivent à faire le million si vous êtes entrepreneurs.
Je n’ai rien contre, à condition d'être conscients qu’il y a un piège et que cela ne suffira jamais à vous rendre heureux et vous savez maintenant pourquoi.
C’est un puits sans fond à cause de l’adaptation hédonique.
Alors comment fait-on ?
Comment réaliser les projets qui nous tiennent à cœur tout en étant satisfaits dans l’instant présent ?
Comment être satisfait, épanouie au présent, avant même de réaliser ces projets qui nous font vibrer, pour ne plus en dépendre ?
La solution est simple, mais pas simpliste.
Certains l’appellent :
La motivation par le chemin.
Je vous en parle dans le prochain article.
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